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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 20:34
 
 
Mardi 26 juin 2012 : Neuville-en-Ferrain (F) - Londerzeel (B) (120,9 km)
 
1.-Fermette-dans-la-campagne-flamande.JPG 
Prévu à la mi-juin, je prends le départ avec une dizaine de jours de retard. La mauvaise météo durant ces dernières semaines ne donnait vraiment pas envie de prendre la route ! C’est donc finalement à 13 h 30 que je donne mes premiers coups de pédales sans grand entraînement (à peine 300 km !). Comme j’ai décalé plusieurs fois la date du départ, il y a forcément peu de monde. Seuls mes parents et Ben (l’ami qui m’a rejoint au Pérou lors de mon tour du monde) sont présents. Bien entendu le début du parcours en Belgique m’est familier. D’agréables petites routes champêtres me mènent alors à Zwevegem. Au loin, le mont de l’Enclus domine la vallée de l’Escaut. Malheureusement, une grosse centrale électrique défigure le paysage ! A cause de l’heure avancée, je préfère emprunter des nationales plus directes pour Audenarde. La ville a subi de terribles destructions durant la Première Guerre mondiale. Toutefois, le splendide hôtel de ville sur la place du Marché, et l’imposante église Ste Walburge n’ont pas trop souffert. Quelques belles demeures jalonnent également les rues de la petite ville. Je prends ensuite la direction d’Alost sur des routes peu intéressantes, avec une circulation infernale. Fort heureusement, les pistes cyclables qui les bordent assurent une certaine sécurité. Les seuls intérêts de la petite ville sont le beffroi du 13 ème et la collégiale St Martin du 15ème. Avec ce superbe soleil, les terrasses des cafés sont noires de monde. Il est d’ailleurs bien agréable de pédaler par ce beau temps. Je rejoins ensuite une ancienne voie ferrée, aménagée en piste cyclable. Vraiment sympa ! Mais à l’approche de Londerzeel, les panneaux d’indications ont disparu. C’est pourquoi je cherche un moment mon chemin à travers la campagne, avant d’atteindre le village. La région renferme également un grand nombre de brasserie (Duvel, Palm…), rappelant que la Belgique est vraiment le pays de la bière. Puis, une charmante dame m’aiguille sur le camping « Diepvennen », situé un peu à l‘écart. L’accueil est sympathique, mais le terrain se trouve non loin d’une autoroute. Même s’il est plus de 21 h, je ne suis pas peu fier d’avoir atteint mon but. Il faut cependant reconnaître que la météo du jour m’a grandement facilité la tâche !
  
2.-L-hotel-de-ville-d-Audenarde.jpg 
  
  
Mercredi 27 juin : Londerzeel - Postel (98,4 km)
 
 1.-La-place-de-Malines-avec-sa-cathedrale.jpg 
 
Il ne fallait pas rêver, le temps s’est détraqué au cours de la nuit. Une épaisse couche nuageuse grise couvre le ciel. Avant le départ, je discute un bon moment avec un ancien cycliste, fasciné par mon vélo (baptisé Tornado pour les personnes qui n‘auraient pas suivi mon périple autour du monde !). Puis, j’emprunte des routes peu intéressantes jusque Malines. La Grand-Place est dominée par la haute tour de la cathédrale St Rombaut. Elle est également bordée par de nombreuses maisons anciennes et un magnifique hôtel de ville qui possède de nombreuses arcades. Malheureusement, la ducasse qui occupe toute la place ne permet pas de tirer de beaux clichés. Mise à part une toile de Rubens, l’intérieur de l’édifice religieux est assez dépouillé. Je flâne ensuite dans les ruelles des béguinages à l’architecture typiquement flamande. A l’inverse de Bruges, ils ne sont pas cloîtrés. Je jette un rapide coup d’oeil sur les jardins de la résidence de Marguerite d’Autriche, occupée actuellement par le tribunal de première instance. Aussi partout en ville, de nombreux travaux gâchent un peu la visite. Je poursuis ma route, et pique-nique succinctement sur la petite place de Koningshooikt. Une vieille dame, surnommée Marieke (comme dans la chanson de Brel !), vient à ma rencontre. Elle m’explique son périple à vélo jusque Lourdes, il y a quelques années. J’atteins ensuite Herentals. Un splendide hôtel de ville trône au milieu de la place principale bondée de monde. J’en profite pour m’abreuver, avant d’emprunter le canal qui relie la petite ville à Bocholt. Forcément sur le chemin de halage, il n’y a plus de circulation automobile ! Et c’est bien agréable ! Par contre, il y a un nombre incroyable de canards sur les rives. Après de nombreux kilomètres, je m’enfonce dans la forêt de Spreuwen, qui renferme l’abbaye de Postel. Malheureusement, il est déjà trop tard pour une visite ! Par chance, je peux quand même admirer les bâtiments depuis l’extérieur. Comme à Maredsous, l’abbaye propose bières, pains et fromages. Je repère ensuite un endroit pour bivouaquer, et retourne sur mes pas pour goûter le succulent breuvage. En effet, il y a de fortes chances que ce soit ma dernière bière belge avant plusieurs mois, car la frontière hollandaise se situe à peine à quelques kilomètres. J’installe ensuite la tente dans le bois de résineux en bordure de la route. Le coin est infesté de moustiques. Même si le bruit de la circulation est un peu gênant, cela fera l’affaire pour une nuit !
 
 3.-Nenuphards-sur-l-eau.jpg Le-cycliste-au-pique-nique

 

 

 

 

 

 
     
 
 
 
 
 
 
 
Jeudi 28 juin : Postel - Afferden (NL) (102 km)
 
1.-Centre-commercial-a-Eindhoven.jpg 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  2.-Le-chateau-d-Helmond.jpg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ll me faut à peine 5 km pour rejoindre la frontière néerlandaise. Rien ne change vraiment, seule la forme des maisons est un peu différente ! Les pistes cyclables sont également mieux aménagées. Il faut dire que la Hollande est le pays du vélo ! Ici, tout le monde pédale ! Ma route traverse un joli bois, avant d’atteindre le premier village se nommant Eersel. J’emprunte ensuite une nationale plus fréquentée jusqu'à Eindhoven. La grosse agglomération n’a pas réellement d’intérêt architectural. Seule l’église Ste Catherine avec ses deux hautes tours présente une belle façade. L’intérieur reste cependant assez banal. La ville de l’industrie Philips est assez moderne. Elle renferme quelques bâtiments assez étranges, comme l’hôtel de ville, le centre Piazza ou encore le magasin futuriste The Glob. Il y a d’ailleurs un nombre incroyable de rues et de centres commerciaux. Pour les adeptes du shopping (ce qui n‘est pas mon cas !), c’est le paradis ! Je quitte Eindhoven sur le chemin de halage du canal en direction d’Helmond. Il est superbement aménagé pour les cyclistes. Même si plusieurs usines bordent les rives sur les premiers kilomètres, le canal traverse ensuite bois et campagne. Le soleil éblouissant du jour embellit encore plus ce coin de nature. Aussi, plusieurs cigognes traînent dans les champs alentour. J’atteins ainsi Helmond en début d’après-midi, qui renferme un splendide château du 14ème. Je pique-nique d’ailleurs dans le parc entourant le monument historique. Puis, je cherche un bon moment ma route pour sortir de la ville. Ce qui m‘oblige à quelques kilomètres supplémentaires. Il faut dire que les panneaux indicateurs pour les vélos ne sont pas très précis ! Dans les villages traversés, plusieurs moulins à vent ont été joliment restaurés : Bakel, Milheeze et Oploo. Au fil de la journée, la chaleur devient de plus en plus écrasante. Il fait plus de 30°C ! D’ailleurs, le ciel se couvre, et le temps menace de tourner à l’orage. Je décide ensuite de rejoindre le petit village de Sambeek. La propriétaire d’un troquet me confirme que la traversée de la Meuse est possible en bac. Je me rends à l’embarcadère, et franchis le fleuve pour une somme dérisoire. Puis, j’hésite longuement à camper à la sauvage, ou me rendre au terrain « Klein Canada » tout proche. Finalement, j’opte pour la seconde solution à cause de l’orage qui se précise. Le tarif est quasiment deux fois moins élevé par rapport à ma première nuit sous tente ! A peine installé, une pluie diluvienne s’abat sur la contrée. Je finis ensuite ma soirée au bistrot du camping, pour visionner la fin de la demi-finale de l’Euro de football. Au bout du compte, l’Italie sort vainqueur face à l’Allemagne !
 
 3.-Le-moulin-de-Bakel.jpg 4.-La-Meuse-a-Sambeek.jpg
 
 
Vendredi 29 juin : Afferden - Environs de Winterswijk (99,2 km)
  
 1.Bateau sur le Rhin
Au réveil, le ciel est couvert d’une épaisse couche nuageuse grise. D’ailleurs juste après avoir remballé le matériel, il tombe une bonne drache (une averse pour ceux qui ne sont pas initiés au chtimi !). J’attends alors l’accalmie une bonne dizaine de minutes avant de m’élancer. Une nouvelle fois, la grosse nationale en direction de Gennep est bordée d’une piste cyclable qui permet de pédaler en toute sécurité. Je passe ensuite la frontière à Grunewald, pour une bonne vingtaine de kilomètres en Allemagne. La route traverse l’épaisse forêt de Reichswald, puis plonge jusqu’au centre de Kleve. C’est d’ailleurs bien étrange, car je n’ai vraiment pas eu l’impression de grimper ! La petite ville est dominée par la tour d’un imposant château. Bizarrement, elle possède de grosses horloges, un peu comme les clochers des églises.Quelques kilomètres plus loin, je traverse le Rhin sur un gigantesque pont. La météo est bien capricieuse. Il me faut constamment mettre et enlever la veste, à cause du crachin qui tombe par intermittence. Je repasse la frontière pour me trouver à nouveau aux Pays-Bas, au niveau de ‘s Heerenberg. Lorsque la pluie cesse, je mange un morceau sur un banc à côté de la bibliothèque municipale. La ville possède de splendides bâtiments en briques datant du 14 ème et 15ème S (Huis Berch), à côté du monumental château féodal. L’ancien hôtel de ville du 16ème, avec sa tourelle surmontée d’un clocheton, est également de toute beauté. Je fais ensuite un petit crochet à Zeddam, pour admirer son moulin à vent perché sur une butte. Puis, mon parcours traverse champs et pâtures, le long de plusieurs nationales jusque Winterswijk. Je marque une pause sur la place principale de la petite ville, avant de chercher à bivouaquer. Les forêts alentour sont entourées de larges fossés, difficiles à franchir avec un vélo chargé. C’est pourquoi je tourne longuement dans le coin. Finalement, je plante la tente sur l’humus, sous de grands arbres. L’endroit est malheureusement infesté de moustiques, et il ne faut pas longtemps pour je me fasse piquer ! Aussi, quelques bêtes rodent autour du campement. En quelque sorte, un avant-goût de ce qui m’attend en Finlande !
 
2.-Le-chateau-de-s-Heerenberg.jpg 3.-Canal-dans-la-campagne-hollandaise.jpg
  
 
Samedi 30 juin : Environs de Winterswijk - Bösensell (D) (116,9 km)
1.-Le-cycliste-a-la-frontiere-allemande.jpg
  
Pour une fois, j’ai passé une bonne nuit. Comme quoi le sauvage me réussit mieux que le camping officiel ! Je démonte précipitamment le bivouac à cause de ces satanés moustiques. Quelle calamité ! La frontière allemande est à peine à 3 km. Je rejoins ainsi rapidement Vreden, sous un soleil magnifique. Par contre, le vent souffle terriblement. A partir de cette petite ville ville, j’aimerais emprunter l’Europa Radweg 1 (ou R1), un trajet fléché jusque Berlin. D’ailleurs, le parcours total démarre à Boulogne-sur-Mer et finit à St-Petersbourg. Malheureusement, l’office du tourisme est fermé. Du coup, je ne suis pas beaucoup plus avancé ! Dès la sortie de Vreden, j’ai déjà perdu les panneaux indicateurs. Je suis même obligé de prendre des nationales pour retrouver mon chemin. Puis, l’itinéraire traverse champs, bois et pâturages sur des chemins et des petites routes. Vraiment extra, même si la région n’a aucun relief ! Je casse ensuite la graine sur un banc isolé en pleine campagne, à proximité de Velen. Puis, je découvre une petite carrière avec des strates sablonneuses de couleur orangée, ainsi que quelques arbres aux formes étranges. A Coesfeld, je quitte un moment le tracé pour faire quelques courses. La place principale de la petite bourgade est entourée de deux jolies églises et d’un bel hôtel de ville. Quelques kilomètres plus loin, je rencontre un couple à vélo qui s’intéresse à ma nouvelle aventure. Il me vante également le charme de leur village. Du coup, je fais un crochet sur Billerbeck dans les monts Baumberge. La petite place est assez mignonne, dominée par une église avec deux flèches élancées. Les bâtiments qui l’entourent sont cependant assez « récents ». Il est vrai que de nombreuses villes et villages ont été rasés par les bombardements alliés durant la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, tout se complique ! Je fais de nombreux kilomètres « inutiles » en suivant les panneaux. C’est incompréhensible ! Et je tourne, reviens sur mes pas…à tel point que je ne sais plus très bien où je me situe. Du coup, je laisse tomber la R1, et rejoins Nottuln à la boussole. A cause de l’heure tardive, j’emprunte directement la nationale pour Munster. En cherchant un coin pour bivouaquer, je retombe par hasard sur le fameux tracé. Quelques kilomètres plus loin, je plante la tente dans de hautes herbes, à proximité d’un champ. Je suis coincé entre une autoroute et une voie ferrée. Encore une bonne nuit en perspective ! Aujourd’hui, le kilométrage est élevé, mais il ne m’a pas fait beaucoup avancé sur mon parcours pour le cap Nord.    
         
 2.-La-campagne-a-proximite-de-Velen.jpg 3.-Strates-sablonneuses-a-proximite-de-Velen.jpg
 
Dimanche 1 er juillet : Bösensell - Spexard (134,6 km)
   
  1.-Le-bivouac-dans-les-hautes-herbes.jpg 2.-Les-maisons-a-pignon-dans-la-Principalmark-de-Munster.jpg
Je fais les derniers kilomètres pour Münster sur une petite route de campagne, avec un vent favorable. Comme hier, le soleil est au rendez-vous. J’arrive en ville, alors que les commerces n’ont pas encore ouvert leurs portes. Après 1945, une grande partie du centre historique a été reconstruit à l’identique. La ville fut rasée à 90 % par les bombardements ! La cathédrale St Paul est malheureusement fermée au public jusqu’en 2013 pour rénovation. De style roman, elle possède deux transepts et deux tours, masqués en partie par quelques échafaudages. Plus loin, l’église St Lambert est plutôt de style gothique. Elle domine la splendide Principalmark, une large rue bordée de maisons à pignon pourvues d’arcades. L’hôtel de ville possède également un pignon richement décoré. Je me rends ensuite à l’église Klemenkirche, construite circulairement. Son intérieur baroque est de toute beauté. Par contre à proximité, la façade de la demeure Erbdrostenhof est également en restauration. On distingue à peine les sculptures et les quelques statuettes ! Après un passage rapide devant le splendide château baroque, je poursuis mon chemin sur la R1. Je traverse principalement champs et prairies jusque Warendorf. La place centrale est vraiment mignonne. L’hôtel de ville, l’église et les maisons à pignon de couleur blanche forment un joli ensemble. J’en profite pour me désaltérer à la terrasse d’un café, avant de casser la graine à la sortie de la ville. Le temps commence malheureusement à se dégrader. Le paysage devient ensuite un peu plus forestier. Aussi, le balisage est finalement assez bien fait. Du coup, il me semble que j’ai tourné en rond longuement hier, sans vraiment m’en rendre compte. J’ai bien dû faire 40 kilomètres supplémentaires ! Tout se passait bien, lorsqu’au niveau de Gütersloh, plus d’indication ! Il est vrai que lorsque je pédale, je rêvasse assez régulièrement ! Après quelques allers-retours, je découvre enfin le panneau masqué par la végétation. Quelle poisse, encore des kilomètres supplémentaires à rien ! Et c’est pas fini ! Quelques centaines de mètres plus loin, je me trompe à nouveau, et reviens sur mes pas. Ce n’est pas possible, je perds la boule ! De plus en ce début de soirée, la pluie se met à tomber. J‘attends l‘accalmie et reprends mon chemin malgré l‘heure avancée. Après plus de 100 km, les jambes tournent encore assez bien ! De plus, cela permet aux sacoches de sécher ! A condition forcément de ne pas reprendre une averse ! Finalement, j’installe la tente dans une prairie, à l’entrée du village de Spexard. Le coin est sympa, mais une autoroute passe à nouveau à proximité.
  
 3.-Champs-avant-Mussingen-sous-un-ciel-menacant.jpg     4.-La-place-de-Warendorf.jpg  
 
 
Lundi 2 juillet : Spexard - Höxter (117,2 km)
1.-Le-cycliste-sur-les-sentiers-forestiers.jpg 2.-Le-chateau-Holter.jpg
La tente est complètement trempée par la rosée. Je décampe rapidement, car j’aimerais atteindre le camping d’Höxter en fin d’après-midi. Apparemment, la journée s’annonce belle ! Comme les jours précédents, je poursuis mon itinéraire sur des sentiers forestiers ou des petites routes de campagne. En chemin, je découvre le joli château Holter de couleur ocre, blotti dans la forêt. Le beau temps n’aura pas duré bien longtemps. D’un coup, le ciel se couvre d’une épaisse couche nuageuse grise. Il se met même à pleuviner de temps à autre. Aussi, la température a chuté de plus de 15°C par rapport à celle d’il y a deux jours. A partir d’Augustdorf, de basses montagnes parsemées d’épaisses forêts font leur apparition. Le paysage est assez bucolique ! Je pique-nique sur un banc sur les hauteurs de Detmold. Pendant le repas, un vieux marcheur à pied vient discuter un moment avec moi. Puis, la route poursuit son ascension. Cependant, la grimpette se fait progressivement. Il y a quand même quelques côtes qui atteignent les 7 ou 8 %, mais rien de bien méchant ! J’atteins alors une altitude de plus de 310 mètres (soit à peine 150 mètres de dénivelé). La route redescend ensuite jusque Niemen, pour regrimper en douceur d’une petite centaine de mètres. Il faut reconnaître que je suis bien surpris de ma forme physique. Certainement quelques restes de mon tour du monde ! Puis, je plonge doucement vers Höxter, situé dans la vallée de la rivière Weser. Avant de rejoindre le camping du même nom, je tire quelques clichés des jolies maisons à colombages de la ville. Le tarif pour la nuitée n’est pas excessif. En plus, j’ai même un chapiteau à disposition pour me protéger de la pluie.
        
      3.-Fermette-devant-les-basses-montagnes.jpg    4.-Grange-dans-la-campagne-avant-Hoxter.jpg
 
Mardi 3 juillet : Höxter - Bad Landersheim (99,9 km)
 
1.-Maison-a-colombages-avec-l-eglise-d-Hoxter.jpg 2.-L-abbaye-de-Corvey.jpg
Toute la nuit, il a pleuviné. Ce matin, le ciel est toujours grisâtre, mais la pluie a cessé. Je décampe alors plus tardivement que d’habitude, pour permettre à la tente de sécher un peu. Dans un premier temps, la R1 emprunte un sentier bordant la rivière Weser. Ce n’est pas la route la plus directe, car le large méandre du cours d’eau rallonge considérablement la distance. En tout cas, c’est certainement plus agréable que la circulation sur la nationale ! J’atteins ainsi l’abbaye de Corvey, vieille de presque 1200 ans. L’église et le cloître sont entourés par une enceinte appartenant au château baroque mitoyen. L’ensemble est assez curieux. Plus loin, une grosse tour datant du 14ème (Tonenburg) servait à la défense de l’abbaye. J’arrive ainsi à Holzminden. La petite ville n’est pas très harmonieuse. Elle possède cependant quelques belles maisons à colombages. A la sortie de la bourgade, plus de panneaux indicateurs ! Je rejoins alors l’office de tourisme de Bevern, installé dans l’aile d’un magnifique château. Par chance, une charmante fille me fournit une brochure avec le tracé de la R1 dans la région. Me voilà plus rassuré ! Puis, je pique-nique un peu plus loin, au village de Labach. Quelques habitants viennent à ma rencontre, intrigués par Tornado lourdement chargé. La route poursuit sa courte ascension jusque Stadtoldendorf, dans de hautes collines parsemées de champs. Une tour et plusieurs jolies demeures sont les seuls intérêts de la bourgade. La R1 emprunte ensuite des routes beaucoup plus fréquentées. D’ailleurs, la brochure m’est d’une grande utilité, car il n’y a plus aucune indication sur plusieurs kilomètres. Je retrouve ensuite des voies secondaires, et découvre le château délabré d’Erichsburg. Bizarrement, la piste cyclable pour Einbeck est détournée, alors que les automobilistes peuvent passer. C’est bien la première fois que je voie cela ! La petite ville me plaît beaucoup. Elle renferme un nombre incroyable de maisons à colombages datant du 16 ème S, principalement situées dans les rues adjacentes à la place du Marché. Elle possède également quelques rares vestiges de ses anciennes fortifications. Comme les premiers rayons du soleil font leur apparition, je décide de flâner dans les ruelles un bon bout de temps, en quête de jolies prises de vue. Malgré une heure déjà avancée, je préfère m’approcher au plus près de Bad Landersheim. Apparemment, le trajet de la R1 a dû changer, car il ne correspond plus tout à fait à celui de la brochure ! Quelques côtes avec de rudes pentes se mettent en travers de mon chemin. Finalement, j’installe le bivouac dans une prairie juste avant la petite ville, non loin d‘une nationale sur un viaduc moderne. Ce n’est pas franchement discret, mais on verra bien !    
              
 3.-Coquelicots-dans-les-champs.jpg  4.-Maisons-a-colombages-a-Einbeck.jpg
 
Mercredi 4 juillet : Bad Landersheim - Bad Harzburg (88,6 km)
 
1.-Le-bivouac-a-Bad-Harzburg.jpg 2.-Champs-de-ble-dans-les-collines.jpg
 
Dès le matin, il fait déjà bien lourd ! Peu de kilomètres me séparent de Bad Landersheim. Malheureusement, la petite cathédrale est en partie masquée par un chapiteau pour spectacles pour enfants. A la sortie de la ville, je découvre le cloître St Bonifatius Brunshausen, transformé actuellement en musée. Le coin est assez touristique. Il suffit de voir le nombre de restaurants entourant l’édifice ! Je poursuis alors mon chemin dans les champs, à travers les collines. Le beau temps n’aura pas duré bien longtemps. Des nuages orageux commencent à encombrer le ciel. Pas étonnant avec cette chaleur ! Le sentier oscille ensuite à l’orée d’une forêt. Aussi, je stoppe une bonne dizaine de minutes pour cueillir quelques framboises sauvages alléchantes, afin d’améliorer mon dessert du midi. Les pentes du chemin forestier sont parfois élevées. Mon compteur indique même 12 %, mais les distances ne sont jamais très longues. J’arrive sous une pluie fine à Langelsheim. La bourgade ne présente guère d‘intérêt. J’en profite alors pour casser la graine sur un banc. Je prends ensuite la direction de Goslar. Il me faut cependant quitter la R1 pour visiter le centre historique. La petite ville doit sa prospérité grâce aux mines d’argent et de cuivre situées dans le massif du Harz. Par chance, j’assiste au défilement des automates du carillon, rendant hommage aux mineurs. La place du Marché est également bordée d’une splendide demeure (Kaiserworth) de couleur rouille, décorée de sculptures en bois. L’hôtel de ville est par contre complètement masqué pour rénovation. Je déambule dans les ruelles pavées, bordées de somptueuses maisons à colombages (Bäcker Gildehaus, Brusttuch, maison Siemens…). Par chance, le soleil refait enfin de timides apparitions. Aussi, le palais impérial Kaiserpfalz se tient sur une petite colline. Il fut la résidence de nombreux empereurs allemands. Comme la ville me plaît (quoiqu'un peu trop touristique !), j’y consacre un peu plus de temps que prévu. Je repars ensuite à travers la forêt, pour rattraper la R1. Le chemin passe à flanc de montagne. Il plonge ensuite longuement dans la vallée de la rivière Oker. Comme la pente de la voie cyclable est bien trop raide avec un vélo chargé, j’emprunte la nationale en direction de Bad Harzburg. Après de longues hésitations à m’installer au camping de Göttingerode, je descends finalement jusque la petite ville thermale. Au centre-ville, je discute un bon bout de temps avec un couple intéressé par mes voyages à bicyclette. Aussi, il faut reconnaître que Bad Harzburg n’a pas vraiment d’attrait. Alors que je m’apprête à me désaltérer à une terrasse de café, je me rends compte avoir oublié mon bouquin touristique au fameux camping. J’avale illico presto ma bière, et attaque les 4 km sur la nationale dans l’autre sens. Forcément, ça grimpe cette fois ! Par chance, je retrouve le livre intact. L’effort n’aura pas été inutile ! Je retourne alors à Bad Harzburg, et installe la tente dans une prairie à la sortie de la ville.
 
3.-Les-panneaux-de-la-R1.jpg          4.-La-place-de-Goslar.jpg    
 
             
Jeudi 5 juillet : Bad Harzburg - Ballenstedt (81 km)
 
1.-Le-chateau-et-les-maisons-a-colombages-de-Wernigerode.jpg 2.-Vue-sur-le-massif-de-Harz-depuis-une-colline.jpg
Après avoir décampé, je retrouve facilement la R1. Elle s’enfonce dans les montagnes boisées pour rejoindre Ilsenburg, une petite ville thermale sans réel intérêt. De plus, le temps gris rend le paysage assez maussade. Je franchis également l’ancienne frontière avec la RDA. Bizarrement, aucun panneau ne l’indique ! La piste grimpe jusqu’au château perché, puis traverse encore des forêts. Elle longe par endroits de jolis petits lacs remplis de nénuphars. D’un coup, une biche détale à deux mètres à peine de moi. Moyen de locomotion silencieux, le vélo permet d’observer la faune sauvage (lièvres, écureuils, souris, faisans, passereaux, rapaces et autres). Une nouvelle fois, je perds la trace de la R1. Je rejoins alors le centre de Wernigerode. La rue principale est bordée de belles maisons à colombages. La place du Marché possède un splendide hôtel de ville avec deux petites tourelles en façade. Je pénètre également dans l’église Liebfrauenkirche. L’intérieur de l’édifice religieux est cependant assez dénudé. Puis, la route monte sur la colline du splendide château qui domine toute la ville. Après avoir longé une petite nationale, mon parcours s’enfonce dans de basses collines. Du sommet de l‘une d‘elles, je jouis d’un splendide panorama : d’un côté la plaine, de l’autre le massif de Harz. Je rejoins ensuite le cloître Michaelstein, qui renferme de nombreuses fleurs et plantes. Une nouvelle fois, l’édifice religieux est en restauration. La R1 grimpe ensuite sur les hauteurs de Blankenburg. Au pied du château (encore en restauration !), je mange sur un banc avec une splendide vue sur la ville. Lors de la descente vers Thale, je retrouve un cyclo allemand rencontré quelques jours auparavant. Au loin, plusieurs rochers aux formes étranges sont alignés au sommet de basses collines. Ils s’étalent sur une ligne de plus de 21 km. Je traverse ensuite champs et prairies jusque Gernrode. Aussi, un vieux train à vapeur traverse la région sous un panache de fumée. En cherchant mon chemin, je croise à nouveau Stephan, le cyclo allemand. Nous décidons de rouler ensemble pour le reste de la journée. Il est bien difficile de trouver l’itinéraire, les indications ne sont pas très précises. En effet, des petits malins se sont amusés à tout casser ! Sur les hauteurs juste avant Ballestedt, nous voyons fondre sur nous un inquiétant orage. Nous nous réfugions dans une sorte d’abri en bois, au bord du sentier. La pluie, le tonnerre et les éclairs n’ont pas l’air de vouloir cesser. Environ deux heures plus tard, le calme est revenu. Nous installons les tentes dans un verger d’arbres fruitiers, juste avant Ballenstedt. De belles cerises bien savoureuses ne demandent qu’à être cueillir ! Aussi, j’ai franchi la barre des 1000 km aujourd’hui ! 
        
 3.-Sentier-forestier-avant-Blankenburg.jpg     4.-Vue-sur-Blankenburg.jpg       
             
Vendredi 6 juillet : Ballenstedt - Bernburg (101,2 km)
 
1.-Reflets-des-arbres-dans-la-riviere-Bode.jpg
La chance est avec nous ! Le soleil du matin sèche rapidement les tentes trempées par la rosée. Le sentier nous mène au pied de la haute colline du joli château de Ballenstedt. Il grimpe ensuite jusqu’aux grilles d’entrée de l’édifice. Cependant, nous redescendons en ville, afin de faire quelques courses. Quelques kilomètres plus loin, de retour sur la R1 à Opperode, une chapelle est édifiée pour que les cyclistes de passage puissent prier. Vraiment insolite ! Les montagnes du massif du Harz disparaissent peu à peu, laissant place à de petites collines parsemées de champs et de prairies. Désormais, le parcours devrait être tout plat jusque Berlin ! Nous longeons un moment la petite rivière Selke, avant de pique-niquer au village de Friedrichsaue. Un peu plus loin à Schadeleben, les panneaux d’indications ont encore disparu. C’est pourquoi nous tournons longuement à proximité du grand lac Concordia See. Nous traversons ensuite de grands champs pour rejoindre Stassfurt. Avant de pénétrer en ville, nous soufflons un moment à la terrasse d’un café. L’itinéraire longe ensuite la rivière Bode, qui traverse la grosse bourgade. Il est vraiment agréable de pédaler à l’ombre des arbres avec cette lourde chaleur ! Nous poursuivons le long du cours d’eau jusqu’au village d’Hohenerxleben. Il possède un splendide château, transformé actuellement en restaurant. Les roues des vélos patinent quelquefois sur les sentiers forestiers, rendus boueux par les récentes pluies. A partir de Niehburg, la rivière se jette dans la Saale. Comme l’heure est déjà bien avancée, nous pédalons à vive allure le long du cours d’eau jusque Bernburg. Depuis mon entrée en ancienne Allemagne de l’Est, de nombreuses usines restent à l’état d’abandon. Le camping de la petite ville est malheureusement un peu à l’écart du tracé de la R1. Toutefois, nous préférons nous y rendre, pour se décrasser après ces dernières nuits en bivouac. Il faut également absolument recharger les batteries des appareils ! Le terrain est bien sympa, situé au bord d’un petit lac. Nous finissons ensuite la soirée en terrasse pour boire un dernier verre.
 
2.-Le-cycliste-devant-le-chateau-d-Hohenerxleben.jpg
 
 
 
Samedi 7 juillet : Bernburg - Lac de Bergwitz (121,6 km)
 
 1.-Maison-a-colombages-et-eglise-de-Khoten.jpg     2.-Figurines-devant-un-etang-a-Reppichau.jpg
Comme Stephan n’est pas trop intéressé pour visiter Bernburg, nous nous retrouverons plus tard sur la R1. La ville possède un splendide château renaissance du 16 ème dominant la rivière Bode, ainsi qu’une jolie église fortifiée du 12ème. Malheureusement, les monuments sont en restauration. D’ailleurs, une grande bâche masque la façade du château. J’ai beau cherché un endroit pour une correcte prise de vue, je ne trouve pas ! Le parcours longe ensuite un petit ruisseau, puis traverse la campagne environnante jusque Köthen. La météo du jour est bien maussade, d’ailleurs il ne tarde pas à pleuvoir. La place principale est bordée par un bel hôtel de ville et la petite cathédrale St Jakob. Cette dernière a la particularité d’avoir deux tours jointes par une arche. Pour pas changer, le château situé à quelques centaines de mètres est en travaux ! Je retrouve Stephan pour le pique-nique, dans le petit parc jouxtant le bâtiment. Nous repartons ensemble à travers de grands champs. De fines pluies tombent toujours par intermittence. En chemin, Reppichau fut apparemment le lieu de partage des territoires saxons au 13èmeS. Du moins d’après ce que j’ai compris, car mon allemand est plus que rudimentaire ! Le village est décoré de figurines relatant l’évènement, ainsi que de nombreuses peintures sur les façades des maisons. Nous traversons ensuite une forêt le long d’une grosse route pour joindre Dessau. La ville est célèbre pour être l’un des berceaux du Bauhaus. Il s’agit d’un style architectural des années 1920, insolite pour l’époque. La maison du Bauhaus possède une structure  en verre accentuant l’interaction avec l’intérieur du bâtiment. Plus loin, les demeures cubiques des maîtres sont situées dans un quartier à l’ombre des pins. L’ensemble parait très moderne, alors qu’il date de près d’un siècle ! Nous traversons ensuite la rivière Mulde, un affluent de l’Elbe, avant de s’enfoncer dans les forêts jusqu’à Oranienbaum. La région est vraiment agréable, d’autant plus que le soleil fait son apparition en cette fin de journée ! La bourgade abrite un château baroque du 17  ème, en face d’une immense place pavée. Vraiment impressionnant ! Nous poursuivons notre chemin dans les forêts de conifères jusqu’au grand lac Gremminer. Les champs bordant l’étendue d’eau sont envahis de milliers de campeurs, venus assister à un gros festival de reggae. Notre parcours suit ensuite une voie ferrée jusqu’au lac de Bergwitz. Plutôt que de s’installer au camping, nous préférons planter les tentes au bord de l’eau. Avec le coucher du soleil, le lac prend de magnifiques teintes rosâtres. Le coin serait idyllique, si les moustiques ne virevoltaient pas au-dessus de nos têtes ! 
 
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Dimanche 8 juillet : Lac de Bergwitz - Ferch (106,5 km)
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Comme Berlin n’est plus très loin, nous décampons assez tardivement. Le soleil matinal réchauffe rapidement l’atmosphère. Le chant des alouettes nous accompagne dans la campagne environnante vers Lutherstadt Wittenberg, principal lieu de formation de la Réforme protestante au 16ème S. Située au bord de l’Elbe, la grosse bourgade renferme la splendide église luthérienne de la Toussaint (Allerheiligen), avec une tour surmontée d’un dôme couronné. Elle est également adossée à un vieux château fort. La place du Marché est bordée par un joli hôtel de ville, ainsi que par l’église Ste Marie. Lors de la visite, je perds de vue mon compagnon de route. Je le retrouve quelques kilomètres plus loin en lisière de forêt. Nous bifurquons ensuite de la R1 pour admirer le vieux château Rabenstein, avec sa tour moyenâgeuse. Après s’être désaltérés en terrasse, nous mangeons un morceau à côté de l’édifice. Le temps commence méchamment à se détériorer. Au loin, des coups de tonnerre se font d'ailleurs entendre. A peine relancés, nous nous réfugions dans un abri de bus en dur. Il ne tarde pas à tomber des cordes ! L’eau ruisselle de partout. De plus, le vent se met à souffler violemment. Lorsque la pluie se calme un peu, nous reprenons la route sur des sentiers forestiers inondés de grosses flaques. A l’entrée de Bad Belzig, plusieurs oeuvres Art nouveau sont disposées au pied de vieux remparts. Assez curieux et amusant ! Après la tempête, le soleil refait enfin son apparition. La R1 s’enfonce ensuite régulièrement dans les forêts de conifères. Aussi, de nombreux abris en bois à l’ombre des arbres jalonnent l’itinéraire. Nous atteignons alors Ferch en début de soirée. Après réflexion, nous préférons nous installer au camping Neue Scheune. Cependant, les services ne sont pas du tout à la hauteur du tarif ! Puis, nous partons nous balader à pied jusqu’au lac Schielow, alors que la nuit commence à tomber.
 
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Lundi 9 juillet : Ferch - Berlin (105,8 km)
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Une nouvelle fois, c’est un départ bien tardif ! Nous rejoignons rapidement Potsdam en longeant les lacs Schwielow et Templiner. Afin de visiter la ville, nous quittons temporairement la R1. Elle renferme le merveilleux château de Sans-Souci de style rococo. Le roi de Prusse Frédéric II y collectionnait de nombreux tableaux. Son ami Voltaire y vécut même trois ans. Le jardin situé à l’arrière du bâtiment descend en plusieurs terrasses jusqu’à un vaste parc. Ce dernier renferme entre autres un splendide pavillon chinois, un vieux moulin à vent de style hollandais, des fontaines, de nombreuses statues et moult espèces végétales. Au fond, le somptueux Nouveau Palais de style baroque a été construit au 18ème S. Nous traversons ensuite le centre-ville pour rejoindre le quartier des Hollandais. Les rues pavées sont bordées de maisons de style flamand. A l’époque, Frédéric Guillaume 1er tenta de faire venir des néerlandais, afin d’assécher les marécages. D’autres monuments sont éparpillés un peu partout dans la ville. Malheureusement, nous ne pouvons tous les visiter, d’autant plus que Stephan doit rejoindre son frère en début de soirée. Il est vrai que j’aurais aimé en découvrir beaucoup plus ! Tant pis ! Nous passons alors le célèbre pont Glienicker Brücke, afin de rejoindre Berlin. C’est ici que se faisaient les échanges entre les espions de l’Est et de l’Ouest durant la Guerre froide. La R1 longe longuement les lacs Grosser Wann et Havel, au pied de douces collines boisées. Nous atteignons ainsi le quartier de Charlottenburg, et empruntons le Grand Boulevard jusqu’au centre de la capitale. En chemin, la haute statue dorée Siegessäule trône au milieu de l’avenue. Aussi, nous ne manquons pas d’immortaliser l’évènement devant la célèbre porte de Brandebourg. Nous buvons un dernier verre ensemble, pour célébrer ce premier défi accompli. Puis, je cherche vainement à loger dans un proche camping du quartier populaire de Neukölln. Finalement, rien ! Je tourne longuement, avant de faire demi-tour vers Charlottenburg, où j’avais repéré un coin pour bivouaquer. Pas bête le Vincent ! Pour rajouter une couche, il se met à pleuvoir. Je m’abrite un moment en attendant l’accalmie, avant de rejoindre le parc forestier. Forcément, lorsque je plante la tente, il fait déjà nuit noire ! 
   
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commentaires

G
Hello gros ;)<br /> <br /> J'espère que tu te porte bien !<br /> <br /> Apparemment oui vu le kilométrage que tu fais chaque jours.<br /> <br /> A voir tu as de bons restes de ton tour du monde :)<br /> <br /> Bonne route et à bientôt kisss
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J
Bonjour Vincent,<br /> C'est avec grand plaisir que je puis lire ta nouvelle aventure en te souhaitant une metéo un peu meilleure, et merci de nous faire rever au travers de ta prose qui est tres bien faite.<br /> Amicalement Jean Marie.
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M
Salut Vincent<br /> Jusque là ta randonnée me fait penser à mon voyage Neuville/Rugen (ile du N.E de l'Allemagne) d'il y a quelques années.<br /> L'an dernier je roulais à travers l'Estonie, pays étrange mais c'est ce que je recherchais.<br /> Cette fois- ci à ton retour à Neuville j'espères bien te rencontrer.<br /> <br /> Je te passes le bonjour de Thibaut , toujours admiratif pour tes voyages mais curieux pour sur ta façon de les financer.<br /> <br /> Bonne route dans le grand Nord et à bientôt<br /> <br /> Michel
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P
Hello Vince, j'espère que tout se passe bien. Petite pensée pour toi en cette période des fêtes de Gand où il manquait qqn pr me motiver hier soir... hihi petit souvenir que tu devrais apprécier<br /> http://www.youtube.com/watch?v=09jyG-wKkBI Bon trip et à bientôt BiZz Philou
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R
elo man j espere que ça va bien pour toi et que tu trouves les sensations espérées a bientot pour la prochaine petite chopinette
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