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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 13:25

Vendredi 8 octobre 2010 : Ljubljana - Spodnji log (57,5 km)

 

  1. La place Preseren de Ljubljana

 

A cause de la rosée du matin, la tente est à nouveau détrempée. Décidemment, elle ne séchera jamais ! Cette nuit, il a fait à nouveau très froid. Il est 10 h, lorsque je prends la route pour rejoindre le centre de Ljubljana. Par moments, quelques rayons de soleil finissent par percer l’épaisse couche nuageuse. C’est dingue ce que ça peut vous réchauffer ! La partie la plus jolie de la ville se situe sur les berges de la rivière Ljubljanica. Bâtiments historiques, petites places et édifices religieux se côtoient pour former un agréable ensemble architectural. L’église baroque de St Nicolas renferme de superbes fresques et des orgues ornementés de dorures. Je flâne ensuite autour de la place Kongresni. Elle est malheureusement en travaux. De nombreux bâtiments, pour la plupart administratifs, sont masqués par des palissades. La bibliothèque nationale fut achevée par le célèbre architecte slovène Plecnik. Briques et pierres forment une superbe façade. Après de longues hésitations, je décide de monter au château sur la colline. En effet, l’heure est déjà bien avancée ! J’emprunte alors le funiculaire pour gagner du temps, plutôt que de monter à pied. De plus, mon vélo reste sous la surveillance du gars au guichet. C’est beaucoup plus sûr ! L’enceinte n’est pas franchement intéressante. Par contre, la vue circulaire depuis la tour sur Ljubljana vaut le détour. Je remonte ensuite à bicyclette pour filer vers l’Est. A la sortie de la ville, le trafic routier diminue considérablement. La route longe facilement la rivière Sava, traversant de beaux villages de montagne. Une agréable odeur de feu de bois embaume l’air ambiant. Avant Litija, dans le méandre du cours d’eau, le bitume cède la place à un sentier caillouteux dans la forêt. Une bonne côte me donne du fil à retordre ! Quelques kilomètres plus loin, je plante la tente à la sauvage au bord de la Sava, derrière quelques arbres. Cette nuit, le ciel est bien étoilé. La Voie Lactée est même visible ! J’espère du beau temps pour demain !

 

  2. Ljubljana depuis le château

 

Samedi 9 octobre : Spodnji log - Mostec (86,5 km)

 

  1. Le village de Radece au bord de la Sava

Ce matin, la brume a envahi la vallée. Je poursuis mon chemin le long de la tumultueuse rivière Sava. Le soleil a tendance à montrer le bout de son nez, mais les nuages restent bien accrochés aux cimes des montagnes. Sans trop de circulation, la route est bien agréable dans ce décor naturel. Seule une usine de production hydroélectrique gâche la beauté du paysage. Elle possède cependant une très haute cheminée, assez impressionnante. La vallée commence à s’évaser aux environs de Radece, laissant place à quelques champs. De jolis granges en bois et séchoirs à foin sont disséminés entre les villages. Comme le soleil est revenu, je bombarde le coin de clichés ! Plus loin, une usine de production de bois dénature le village de Sevnica. Il possède cependant un vieux château perché sur une colline. Je casse la graine dans un pré herbu à la sortie de Log. Les montagnes deviennent de plus en plus ratiboisées, à mesure de mon avancée. De nouveau, un autre château, celui de Brestanica, domine la vallée. A partir de Krško, les montagnes disparaissent du paysage. Le coin est enlaidi par de nombreuses usines et une centrale nucléaire. Le cours d’eau est également régulé par des barrages. Je rejoins ensuite Brežice et son château féodal. Malheureusement, une aile est en rénovation, et l’autre est masquée par la végétation. Vers 17 h 30, je prends la direction de la frontière croate, à la recherche d‘un terrain pour bivouaquer. En fait, sans décalage horaire, plus je vais vers l‘Est, plus la nuit tombe rapidement ! Je campe entre deux champs de maïs, à l’écart du village de Mostek. L’odeur qui se dégage me rappelle un peu celle des filatures de lin «din ch’Nord».

 2. Grange isolée dans la vallée de la Sava 

 

Dimanche 10 octobre : Mostec - Zagreb - Rakov Potok (65,5 km)

  1. A la frontière croate

Incroyable, il fait à peine 3° C ! Autant dire que je ne suis pas pressé de quitter mon duvet ! De plus, tout est noyé dans la brume. On ne voit pas à plus de 100 mètres ! La frontière croate est à peine à quelques kilomètres. Les douaniers ont bien l’air étonné de voir un cyclocampeur venant de France. Ce sont d’ailleurs les premiers que je rencontre, car la Croatie ne fait pas encore partie de la Communauté Européenne. Je retire quelques kunas à un guichet automatique de Zaprešic, avant de partir à la découverte de Zagreb. Les abords de la ville ne présentent guère d‘intérêt. Durant de nombreux kilomètres, ce n‘est qu’une succession de vieilles usines délabrées et de buildings datant du communisme. Je respire également les gaz d’échappements des nombreux véhicules polluants qui me dépassent. Le soleil fait enfin son apparition sous le coup de midi. Tout le centre de la capitale est bloqué. En effet ce dimanche, c’est le marathon de Zagreb. Et au final, c’est un Ethiopien qui gagne la course (comme souvent d’ailleurs !). Je roule avec précaution, à cause des nombreux rails de tramways qui serpentent dans les rues. Ça me rappelle un sale souvenir ! Dans un premier temps, je déambule autour de la cathédrale et du marché aux fruits et légumes. Il est bien difficile de visiter la ville avec un vélo chargé, à cause des nombreux escaliers et des sens interdits. Il faut alors faire un grand détour pour accéder à la partie haute. Le palais présidentiel et le parlement bordent l’église St Marc. L’édifice religieux est le symbole de la ville. Sa toiture est constituée de tuiles vernissées, représentant les armoiries de Zagreb et des différentes régions de Croatie. Un peu plus loin, la Porte en pierre est devenu un lieu de culte, depuis qu’une peinture de la Vierge à l’Enfant aurait survécu à un incendie au 18ème S. Je redescends ensuite vers la grande place Josipa Jelacica. Dans une rue adjacente, je suis surpris de trouver un troquet proposant de la Karmeliet (clin d’œil aux amis du snooker de Mouscron !). Pour l’heure, je préfère goûter une bière locale. Il faut reconnaître que la ville ne m’a pas trop emballé ! Je quitte alors la capitale de la Croatie vers le Sud, sur une route détériorée et surchargée de voitures. Le stade de football du Dinamo de Zagreb est tout proche. Quelques kilomètres plus loin, au niveau de Rakov Potok, je m’enfonce dans un sentier pour bivouaquer dans un pré herbu. Le froid s’installe à nouveau, lorsque le soleil disparaît sous l’horizon.

  2. L'église St Marc de Zagreb 

 

Lundi 11 octobre : Rakov Potok - Podmelnica (107,5 km)

  1. Vendeuse au marché de Jastrebarsko

Encore une nuit bien fraîche ! La tente est de nouveau trempée par la rosée et la condensation. Fort heureusement, le soleil est au rendez-vous. Je décampe rapidement, car une longue étape m’attend. La route traverse tranquillement des petits villages campagnards. Après plusieurs kilomètres, la brume retombe sur la région. Là franchement, je n’ai pas tout compris au phénomène ! A l’entrée de Jastrebarsko, un marché de fleurs, de fruits et de légumes se tient en plein air. Beaucoup de personnes du coin viennent faire leurs emplettes. J’en profite pour tirer quelques clichés, avec l‘accord des vendeurs. Le soleil réapparaît enfin à mon arrivée à Karlovac. La petite ville se trouve au confluent de quatre rivières. Seul le centre historique vaut le coup d’œil. Il a la forme d’une étoile à six branches. L’église de la Ste Trinité et le monastère franciscain sont fermés, et de nombreux édifices sont en rénovation. Un peu plus loin à Turang, des chars, des canons et les restes d’un avion de chasse sont exposés autour de bâtiments en ruines. Ils témoignent des combats serbo-croates durant les années 90. D’ailleurs, quelques façades de maisons sont encore criblées d’impacts de balles. Cela me rappelle l’incursion en Slavonie (région orientale de la Croatie), lors du tour de la Hongrie à vélo avec José en 2001 ! La route oscille ensuite dans de belles collines boisées. Je pique-nique au village de Krnjak sur une minuscule aire aménagée. Souvent, plusieurs personnes curieuses tentent une discussion avec moi. Cependant, la langue reste le gros problème. Et c’est bien dommage ! Après quelques petites côtes, j’atteins finalement Slunj. De belles cascades se jettent dans la rivière Korana. Certaines passent carrément dans le petit village de Rastoke, situé en contrebas de la route. Vraiment splendide ! Il commence à se faire tard. Et il est bien difficile de trouver un terrain plat dans ces collines envahies de végétation sauvage !Tout à coup dans un sentier, une biche détale juste devant moi. Quelques dizaines de mètres plus loin, je m’installe sur une large pâture, près d’une maison abandonnée.

  2. Barque sur une rivière de Karlovac 

 

Mardi 12 octobre : Podmelnica - Lacs de Plitvice - Korenica (50,1 km)

  1. La Grande Cascade des chutes de Plitvice

Une grosse vingtaine de kilomètres me sépare du parc national des lacs de Plitvice. Je continue à grimper tout doucement à travers les collines. J’entre ainsi dans la région de Dalmatie. Le soleil dissipe rapidement la brume matinale. Pour rallier le camping le plus proche, une petite route monte jusqu’au village de Poljanak. Cependant après plus de 3 km, il n’y a toujours pas de bifurcation pour les lacs. Du coup, je redescends pour emprunter la nationale sur l‘autre rive de la rivière Korana. Tout cela m’a fait perdre un temps fou ! Je grimpe alors jusque l’entrée principale du parc. Il est déjà 11 h ! J’abandonne mon vélo sur une palissade, et enferme mes bagages dans une sorte de gros casier mis à disposition. Le sentier pédestre descend dans la vallée. Seize lacs échelonnés sont reliés entre eux par une série de cascades. La couleur de l’eau, allant du turquoise au vert, et le feuillage automnal des arbres rendent le site vraiment spectaculaire. Je me balade dans ce splendide décor, passant des lacs inférieurs aux supérieurs. Malheureusement, les nuages finissent par masquer le soleil. C’est également le paradis des passereaux. Pinsons, mésanges, rouges-gorges, sitelles et autres ont colonisés le coin. Je discute un moment avec un Canadien, qui me propose une adresse pour passer la nuit. Cependant, il est peu probable que je m’y rende ! Il est 17 h, lorsque je remonte récupérer ma bicyclette. Dans une petite cabane en bois, une dame vend ses gâteaux maison, fourrés aux fruits et au pavot. Un peu comme le makoviec polonais ! Et c’est franchement délicieux ! Deux campings se trouvent à proximité. Le plus proche m’oblige à faire marche arrière. Et ça ne me plaît pas beaucoup ! Le second se situe à une vingtaine de kilomètres dans la bonne direction. Malgré l’heure tardive, j’opte pour la seconde solution. Tant pis si j’arrive dans le noir ! Je continue ainsi à grimper doucement jusque 782 mètres d’altitude. La petite descente m’amène au camping situé juste avant le village de Korenica. La Bosnie-Herzégovine n’est qu’à une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau. J’espère enfin atteindre la côte adriatique dans la soirée de demain, pour retrouver un peu de chaleur.

  2. Vue d'ensemble des chutes de Plitvice 3. Couleurs d'automne dans la parc de Plitvice

 

Mercredi 13 octobre : Korenica - Posedarje (108,8 km)

  1. Attention danger mines

Dans la nuit, le vent a séché complètement la tente. Il a malheureusement ramené les nuages gris avec lui. La route continue de monter, sans réelle difficulté. Elle traverse de vastes plateaux à la végétation rase, au pied des montagnes. Quelques bergers profitent de cet espace pour faire paître leurs moutons ou leurs chèvres. Quant aux vaches, elles dédaignent mes prises de photos. D’un seul coup, un chien surgit. A cause de l’animosité de la race canine pour les cyclistes, je pense que c’est pour ma pomme ! Pas du tout, il s’amuse à courir derrière les gros camions ! Un peu fou le cabot, mais c’est bien mieux pour mes mollets ! Je grimpe ainsi facilement jusqu’à un peu plus de 800 mètres. Le vent souffle de plus en plus fort. Au village de Bruvno, la route bascule enfin dans la descente. Au fil des kilomètres, la végétation se fait plus éparse, laissant affleurer des blocs rocheux. Il commence à tomber des gouttes de pluie, lorsque j’entre dans la petite ville de Gracac. Je profite d’une petite cahute pour m’abriter et manger un morceau. La petite ville semble sinistrée. De nombreuses habitations restent à l’abandon. Puis, une dernière côte me fait remonter de plus de 150 mètres. Le pourcentage moyen de la pente reste cependant raisonnable. Dans la descente, c’est l’horreur ! Pourtant en général, on se laisse griser ! Le vent souffle terriblement par rafales, me déportant violemment vers le ravin. Je fais ainsi les 12 km au ralenti, les mains sur les freins. Comme par magie, le paysage est devenu complètement désertique. En bas, dans la large vallée de la rivière Zimanja, quelques panneaux indiquent que le terrain n’a pas encore été déminé. J’arrive ainsi à Posedarje, au bord du lac Novigradsko. Au rudimentaire camping, le propriétaire de forte corpulence m’indique que je peux m’installer gratuitement. D’ailleurs, je suis seul ! Je passe par l’intermédiaire de sa jolie fille pour converser en anglais. En tout cas, c’est bien sympa de sa part ! Les commodités ne sont pas géniales, mais je n’ai vraiment pas besoin de plus !

  2. Les montagnes désertiques avant Posedarje 

 

Jeudi 14 octobre : Posedarje - Sukošan (47,9 km)

  L-eglise-St-Donat-et-la-cathedrale-de-Zadar.jpg

La température de l’air est sensiblement plus élevée. Mais à mon réveil, il pleut ! C’est pourquoi je flemmarde un moment dans mon duvet. En attendant l’accalmie, je décide de classer une partie de mes photos. Le temps reste gris, mais la pluie s’est enfin calmée. Vers 11 h, je remercie Drago, le propriétaire du camping, avant de m’élancer. Posedajre possède un joli port de plaisance au bord du lac Novigradsko. Au centre, il y a au moins cinq pekarna (boulangeries) à 50 m à la ronde. Les villageois doivent se nourrir qu’avec du pain ! La route traverse des collines parsemées d’arbustes et de plantes. D’ailleurs, une agréable odeur d’anis embaume l’air. Surtout lorsque les gaz d‘échappement se dissipent ! Comme souvent dans les pays de l’Est, les gens vendent leurs produits à l’étalage au bord de la chaussée. De nombreux panneaux rappellent à nouveau le danger de mines sur les bas-côtés. Zadar se profile après une bonne vingtaine de kilomètres. Je mange sur un banc à proximité de la vieille ville. Elle a beaucoup souffert des bombardements de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre serbo-croate. A chaque fois, tout a été reconstruit à l’identique. Elle possède des fortifications datant de l’époque romaine et vénitienne. La tour de l’Horloge du 18ème domine la petite place Narodni. La cité renferme également de beaux édifices religieux. L’église circulaire St Donat est bâtie sur un ancien forum romain. A l’intérieur, les dalles et deux colonnes d’époque sont encore visibles. Elle est également entourée de nombreux vestiges. A proximité, la cathédrale avec sa haute tour est fermée au public. Plus loin, l’église St Siméon renferme un splendide sarcophage recouvert d’or et d’argent. Les autres sont malheureusement en rénovation. Je peux cependant me glisser discrètement dans le cloître du monastère des Franciscains. Sur le quai, l’Orgue Marin de Bašic émet des sons avec le ressac des vagues. Assez fascinant ! Juste à côté, la Salutation au Soleil est un disque de 22 m produisant un jeu de lumière. Mais comme il n’y a pas de soleil, c'est plutôt raté ! Je quitte ensuite Zadar en fin d’après-midi. Après quelques kilomètres le long du canal Zadarski, je trouve un petit camping privé à Sukošan. Comme hier, le jeune propriétaire ne me fait pas payer la nuitée. Peut-être à cause de mon aventure à vélo ! Et comme hier, je suis tout seul sur le terrain. Aussi, triste nouvelle, j’apprends le décès de ma grand-mère hier dans l’après-midi.

 

 

Vendredi 15 octobre : Sukošan - Razina (74,4 km)

 Arbres devant l'île de Murter 

 

Il y a un beau ciel bleu ce matin. Cependant, ma joie sera de courte durée, car les nuages arrivent avec le vent. Je redémarre le long de la côte adriatique, à travers une forêt de résineux. J’aperçois l’île de Pašman à quelques kilomètres du rivage. Mis à part son grand port de plaisance, le petit village de Biograd n’a aucun intérêt. Puis, la route passe sur une langue de terre, avec la mer d’un côté, et le lac de Vransko de l’autre. C’est à ce moment qu’une voiture de police m’arrête pour contrôler mes papiers. Les agents sont surtout curieux de mon aventure cycliste ! Ils ont du mal à croire que j’ai parcouru autant de kilomètres. Le paysage côtier est malheureusement souvent masqué par la brume. Quelques trouées permettent quand même d’entrevoir les îles au large. Certains villages affichent leur héros de la guerre serbo-croate. Un peu comme à l’époque communiste ! Je pique-nique sur un banc à côté d’un supermarché de Pirovac, non loin de la presqu’île de Murter. La route vers Sibenik devient de plus en plus infernale. De nombreux véhicules me dépassent en crachant leurs gaz d’échappement polluants. Franchement désagréable ! Le fait de rouler dans cet air vicié durant des heures me donne mal à la tête. Au bord de la chaussée, quelques personnes cueillent les olives. Plus loin, le pont qui enjambe la large rivière Krka offre une vue lointaine sur Sibenik et sa citadelle. Aussi, la petite ville est truffée d’escaliers. Je cadenasse alors mon vélo, et poursuis à pied. J’espère seulement ne pas avoir une mauvaise surprise à mon retour ! La cathédrale St Jacques est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Une longue frise avec des têtes sculptées parcourt les murs extérieurs. Elle possède également une superbe porte, avec deux lions supportant les colonnes d’Adam et Eve. A l’intérieur, le minuscule baptistère est splendide. Le bel hôtel de ville de style renaissance fait face à l’édifice religieux. Je me balade ensuite au hasard dans les ruelles sombres et tortueuses de la vieille ville. Après une bonne heure, je retrouve mon vélo sain et sauf ! Quelques kilomètres plus loin à Ražina, je déniche un petit camping privé. Le gars rouvre spécialement pour moi, car la saison est terminée. Par contre, il va falloir que je paye la nuitée.

 

 

Samedi 16 octobre : Ražina - Split (84 km)

 

  1. L'hôtel de ville et la tour de l'Horloge sur la place d

Il est tombé des cordes cette nuit. Le temps est gris, mais la pluie a cessé. Je décampe rapidement pour tenter de rallier Split avant ce soir. La route dévoile de superbes points de vues sur le rivage et les îlots au large. L’eau est d’une clarté incroyable ! Par endroits, elle change de teinte, passant du bleu au vert émeraude. Je m’arrête ainsi fréquemment pour tirer des photos. Et forcément, je n’avance pas beaucoup ! Par contre, les incendies récents ont ravagé les forêts sur les collines alentour. Tout est calciné ! Je bifurque un moment vers le petit village de Primošten, posé sur une presqu’île. Le clocher de l’église domine les étroites ruelles de la bourgade médiévale. Les belles pierres plates des toitures font place désormais aux tuiles rouges classiques. Et c'est bien dommage ! Après une courte balade, je reprends mon itinéraire. La route traverse les collines un peu plus dans les terres. Je retrouve alors le rivage quelques kilomètres avant Trogir. Dans une boulangerie, la vendeuse m’offre le pain, en me voyant sortir un gros billet. Sympa ! Puis, je pique-nique sur un banc au bord de la rivière Fosa. La petite ville possède une splendide cathédrale. Elle renferme notamment un superbe baptistère, une chapelle abondamment décorée et une salle au trésor. Le clou du bâtiment reste cependant la porte latérale à l‘extérieur. Comme à Sibenik, deux lions vénitiens supportent les statues d’Adam et Eve posées sur des colonnes. Je monte également au sommet du clocher pour jouir de la vue sur la place. Split est même visible au loin. L’hôtel de ville du 15ème et le joli palais Cipiko sont disposés autour de l’édifice religieux. Je me rends ensuite à la forteresse en longeant les quais. Puis, je termine la promenade dans les petites ruelles, le vélo à la main. Plus loin, la côte aux alentours de Kaštela est truffée de châteaux du 15ème et 16ème. Je découvre entre autres celui de Lukšic, de Gomilica et de Sucurac. Il fait presque noir lorsque je pénètre dans Split. Le stade du Hadjuk est illuminé pour un match du championnat de football croate. D'un coup, un cycliste m’aborde et me questionne sur mon périple. Il finit par m’inviter chez lui pour passer la nuit. Il habite au rez-de-chaussée d’un building, dans un quartier pas trop rassurant. Je le suis encore moins lorsqu’il m’apprend que le vélo doit rester à l’extérieur. Marjan est slovène. Il est marié, et a un enfant. C’est un très grand adepte de Krishna. D’ailleurs, toutes les discussions reviennent sur la déesse hindoue. Son petit appartement recèle de nombreux objets à son effigie. Il me prépare une pizza végétarienne avec du thé. Car mon homme ne mange ni viande, ne boit ni alcool ni café ! Il me présente ensuite sa femme qui rentre du boulot. Bref, un accueil assez loufoque, mais bien aimable !

 2. Soleil couchant sur le port de Stari Kastela 

 

Dimanche 17 octobre : Split - Stari Grad (île de Hrvar) (16,4 km)

  1. Marjan et moi à Split 

Je me lève vers 8 h, plus tard qu’à l’accoutumée. Marjan commence à préparer le déjeuner. Il est vraiment fanatique de Krishna. C’est incroyable, il respecte tout un rituel avec des chants et des incantations ! Il m’offre même un collier et un bouquin sur le yoga. Je refuse d’autres cadeaux, prétextant le manque de place dans mes sacoches. Tant et si bien que l’heure tourne, et je n‘ai toujours rien mangé ! Mais surtout, je commence à perdre patience ! Une soirée et une matinée sur les bienfaits de la philosophie de Krishna, ça commence à faire beaucoup ! Le déjeuner à base de fruits, de pop-corn et de riz au lait est enfin servi. Du coup, il est déjà midi lorsque je quitte mon hôte. Cependant, il faut reconnaître qu’il m’a reçu avec beaucoup de gentillesse. Je rejoins directement l’embarcadère des ferries, pour me renseigner sur les horaires pour l’île de Hvar. Un bateau de la compagnie Jadrolinija part vers 14 h 30. Cela risque d’être bien difficile de visiter Split en moins de deux heures ! Krishna m’aura fait perdre un peu trop de temps ! Le palais de Dioclétien est un centre romain en plein cœur de la ville. C’est un vrai labyrinthe de ruelles étroites, entourées de fortifications. Il renferme notamment quelques palais transformés en musée, les ruines de thermes romains, la cour d’honneur de l’Empereur et la cathédrale St Domnius. Les escaliers m’empêchent encore de circuler librement dans la cité. Et ça devient pénible ! De plus, les commerces sont presque tous fermés ce dimanche. Le coin serait vraiment tranquille, sans la horde de touristes en voyage organisée. Finalement à une demi-heure près, j’aurais pu attraper le bateau prévu. Il me faut attendre le prochain qui part à 20 h30. Soit plus de cinq heures à poireauter dans la ville ! Je m’attable alors à une terrasse de café pour siroter une bonne bière, et continuer ainsi de classer mes photos. La nuit tombée, j’embarque dans le ferry pour l’île de Hvar. Pendant la traversée, un terrible orage éclate. Les éclairs jaillissent de partout. Vraiment impressionnant ! Après deux heures de navigation, j’arrive à destination sous le déluge. J’attends alors une légère accalmie, avant de rejoindre le camping de Stari Grad à quelques kilomètres. Malheureusement, il est fermé depuis la mi-septembre. A cause de l’heure tardive et de la météo exécrable, je m’installe quand même. L’eau et l’électricité sont coupées, mais cela fera l’affaire ! L’orage rapplique de nouveau, il tombe des cordes.

  2. La statue de Grégoire de Nin à Split 

 

Lundi 18 octobre : Stari Grad - Hvar - Stari Grad (41,7 km)

  1. Le village de Stari Grad

Les cloches des églises alentour me sortent de mon sommeil. Je pense m’être rendormi. Pas du tout, il est 6 h du matin ! Incroyable, c’est l’heure de la messe ! Aujourd’hui, le soleil montre le bout de son nez. Stari Grad est une ville bien paisible qui me plaît beaucoup. Peu de touristes s’aventurent jusque ici. Du moins à cette période de l’année ! Les maisons en pierres bordent les ruelles sinueuses, pavées de marbre. Je pénètre ensuite dans la cour intérieure du monastère fortifié des Dominicains. L’église est par contre fermée. Près du petit port, je sympathise avec deux gars qui viennent de Paris. Laurent et Pablo ont déjà bien bourlingué. Nous buvons un verre ensemble à la terrasse d’un bistrot. Ils finissent même par m‘inviter pour dîner dans un petit snack. Mon aventure cycliste favorise grandement les bonnes rencontres ! Il est presque 15 h lorsque nous nous séparons. Plutôt que de traverser l’île sur sa longueur, je décide de rejoindre Hvar, afin d’attraper le bateau pour l’île de Korcula. La route grimpe facilement jusqu’à un tunnel. Je dévale ensuite à grande vitesse vers la côte Sud. Une forteresse domine la petite ville depuis une colline. Plusieurs palais, un arsenal et une cathédrale sont édifiés autour d’une grande place. Je déambule un moment dans les ruelles autour du port de plaisance. Poliment, je demande pour embarquer mon vélo sur le catamaran. Le gars dédaigne me regarder, et m’annonce que c’est impossible. J’ai du mal à comprendre, il y a pourtant de la place à l’arrière ! Même en expliquant mon aventure cycliste, rien y fait ! J’ai l’impression qu’il ne m’écoute même pas. Je commence sérieusement à en avoir marre du comportement des Croates. «Attention, c’est mon coup de gueule !».  Les gens sont souvent froids et peu aimables. La seule chose qui les intéresse, c’est le porte-monnaie des touristes ! Le reste, ils s’en foutent ! Furieux, je reprends la route en sens inverse vers Stari Grad, alors que la nuit tombe. Je retrouve ainsi ma place de la nuit précédente au terrain de camping. Tous ces kilomètres ne me font pas avancer beaucoup sur mon itinéraire ! Le vent vient de se lever. Il souffle de violentes rafales.

  2. La ville et la forteresse de Hvar 

 

Mardi 19 octobre : Stari Grad - Zaostrog (70,5 km)

 

  1. L'île de Korcula et la presqu'île de Peljesac sous un

Aujourd’hui, j’ai une pensée pour ma grand-mère, car c’est le jour de son enterrement. Le vent a soufflé terriblement cette nuit. Et c’est pas fini ! A tel point que j’ai eu peur qu’une branche d’arbre vienne s’abattre sur la tente. Comme hier, les cloches me réveillent à 6 h. Je prends la route en direction de l’Est, toujours sur l’île de Hvar. J’arrive facilement à Jelsa, blotti dans une petite crique. J’erre un moment dans les vieilles ruelles et autour du port. A la sortie du village, je grimpe aisément les 300 mètres de dénivelé. En effet, le pourcentage des pentes n’est pas très élevé ! Comme par magie, le vent s’est arrêté d’un coup ! Par contre, une pluie fine s’est mise à tomber. La route oscille ensuite dans la montagne jusque Bogomolje. L’île de Korcula et la presqu’île de Peljesac sont presque à portée de main. Tout à coup, une dame m’interpelle pour m’indiquer que ce n’est pas la route pour Sucuraj. Je lui explique alors que je cherche un endroit pour manger. Du coup, elle m’invite chez elle pour dîner. Veronika me propose du bouillon en entrée, puis des calamars frais avec des pommes de terre. Tout cela avec un bon verre de vin du pays ! Son fils et un de ses amis m’apprennent qu’ils sont pêcheurs. Ils sont également admiratifs de mon aventure cycliste. Lorsqu’ils nous quittent, je suis un peu gêné de manger seul sous le regard rude de Veronika. Je tente alors d’engager une conversation franco-anglo-croate assez originale. Elle cultive fruits et légumes, sur un lopin de terre à proximité de sa maison. Elle m’apprend également qu’auparavant le français était enseigné à l’école. C’est dingue de voir comment la langue française s’est fait supplanter par l’anglais dans de nombreux pays ! Après l’avoir remerciée, je poursuis mon chemin en direction de Sucuraj. La pluie a enfin cessé. Les montagnes sont parsemées de nombreux arbousiers et oliviers. Désormais, la route descend longuement jusqu’au petit port d’embarquement. Une bonne heure plus tard, le bateau appareille pour Drvenik sur le continent. La traversée ne dure qu’une grosse demi-heure. Après quelques kilomètres de pédalage, j’atteins Zaostrog. Depuis Split, le blason du club de football du Hadjuk est peint sur tous les murs. Les supporters sont vraiment fanatiques ! Les deux campings du village sont fermés à cette saison. Cependant, je cherche à m’y installer quand même. La propriétaire du premier me jette littéralement, tandis que la vieille dame du second accepte ma demande. Elle me propose même un bungalow pour le prix d’un emplacement de tente. Tout compte fait, la côte d’accueil des Croates a bien remonté aujourd’hui !

  2. Moi sur l'île de Hvar 

 

Mercredi 20 octobre : Zaostrog - Prapratno (87 km)

  1. Temps menaçant sur la presqu'île de Peljesac

Je poursuis mon chemin en direction de Ploce, afin d‘attraper le bateau pour la presqu’île de Pelješac. Aujourd'hui, le temps est mitigé. Dès les premiers kilomètres, une pluie fine se met à tomber. Les traversées pour Trpanj sont très limitées en basse saison. Il me faut alors poireauter pendant plus de trois heures. Décidemment, je n’ai pas de chance avec les ferries ! Du coup, je change mes plans pour ne pas perdre trop de temps. Malgré une circulation plus importante, je préfère poursuivre sur la route continentale qui longe la côte. Elle borde la large plaine maraîchère Jadranska, cultivée principalement d’agrumes. D’ailleurs, de nombreuses personnes vendent clémentines et oranges à côté de la chaussée. La route grimpe ensuite doucement, offrant de belles vues sur la plaine irriguée. D’autant plus que le soleil a dissipé les nuages ! Au sommet de la colline, je profite d'un banc pour manger un morceau. Puis, mon parcours plonge vers Neum en Bosnie-Herzégovine. A la frontière, la jolie douanière semble amusée de mon passage avec mon vélo chargé. Le pays possède un bien petit accès sur la mer Adriatique. C’est un couloir d’à peine une petite dizaine de kilomètres. Le découpage du territoire balkanique est quand même bien étrange ! Mon séjour en Bosnie est par conséquent de courte durée. A la frontière croate, je surprends le douanier jouant sur son ordinateur. L’avantage du vélo, c’est que cela ne fait pas beaucoup de bruit ! Le canal qui me sépare de la presqu’île de Pelješac se rétrécit au fil des kilomètres. Il est parsemé de centaines de flotteurs servant à l‘ostréiculture. Je bifurque en direction de Mali Ston et Ston, à la base de la presqu’île. Les deux villages sont reliés par des remparts médiévaux serpentant dans la montagne. Cependant, je ne traîne pas car la nuit commence à tomber. De toute façon, je reprends le même chemin demain en sens inverse ! En effet, je compte faire un petit aller-retour sur l’île de Mljet. Un peu plus loin, le camping de Prapratno est fermé. Tant pis, je m’y installe ! Demain, le bateau part à 7 h du matin. Il va falloir se coucher tôt !

  2. Ostréiculture dans le canal Malostonski 

 

Jeudi 21 octobre : Prapatno - île de Mjlet - Prapratno (83,9 km)

 1. Bateau de pêche au lever de soleil

La nuit a été perturbée par des cris d'animaux qui ont rôdé autour de la tente. Il y a même une bête qui est entrée dans le auvent. Il s’agit peut-être d’un chat ! Je me lève vers 5 h 30, afin d’attraper le ferry pour l’île de Mjlet. Forcément à cette heure, il fait noir ! Pendant la traversée, j’assiste au lever du soleil depuis le pont. La mer et les montagnes alentour prennent une teinte rougeâtre, qui s’éclaircit au fil des minutes. Le débarcadère de Sobra est un peu à l’écart du village. La route grimpe ensuite directement dans les montagnes boisées. Je déjeune au village de Babino Polje, au bord de la chaussée. Puis, cela ne fait que monter et descendre sur une bonne trentaine de kilomètres, à une altitude moyenne de 200 mètres. Le soleil brille sans aucun nuage à l’horizon. La température de l’air flirte même avec les 22 °C. En plein mois d’octobre, c’est quand même super agréable ! Polace est la porte d’entrée du parc national de Mjlet. L’accès est une nouvelle fois payant. Toutefois, je pénètre dans le site protégé sans billet. On verra bien ! Aussi, le village possède encore quelques ruines datant de l’époque romaine. Après une petite côte, j’atteins les jolis lacs de Malo Jezero et Veliko Jezero. L’eau claire passe du bleu au vert émeraude selon les zones. Un sentier, tantôt bitumé, tantôt caillouteux, borde les rives. Il n’est cependant pas possible de faire le tour à cause du canal d’accès à la mer. Un monastère bénédictin du 12ème se dresse sur un îlot au beau milieu de l’étendue d’eau. Le coin est vraiment paradisiaque. De nombreux animaux vivent dans les forêts de l’île. J’aperçois notamment un furet, et manque de rouler sur un serpent de couleur grisâtre. Après le pique-nique, je prends le chemin du retour par la même route. C’est bête, mais je n’ai pas le choix ! Les pentes dans ce sens sont beaucoup plus pénibles. Elles varient entre 8 et 10 %. En cette fin d’après-midi, cela me casse un peu les jambes ! Je retrouve l’embarcadère de Sobra, avec deux heures d’avance sur le prochain départ. Du coup, je patiente dans un troquet en sirotant une bière du pays. Vers 19 h, j’embarque pour Prapratno. Après une grosse demi-heure, je remonte la tente dans l’obscurité au même endroit que la veille.

  2. Le lac Velo Jezero sur l'île de Mjlet 

 

Vendredi 22 octobre : Prapratno - Dubrovnik (69 km)

 1. La muraille médiévale de Ston

Au petit matin, je rejoins le village de Ston. Une muraille médiévale d’une longueur de plus de 5 km serpente dans la montagne jusque Mali Ston. C’est la plus longue d’Europe. Dans le parc entouré d‘arbres, les habitants étendent leur linge pour le faire sécher. C’est assez insolite ! Je retrouve ensuite la nationale en direction de Dubrovnik. La circulation est forcément plus importante. La côte dalmate est vraiment splendide sous ce beau soleil. Les îles au large baignent dans une eau bleu écarlate. Au village de Trsteno, deux gigantesques platanes de plus de 400 ans se dressent au bord de la route. Après plusieurs kilomètres, la nationale s’élève en surplombant le port du Dubrovnik moderne. Je plonge ensuite vers la vieille ville. Je pique-nique alors sur les marches d’un escalier en retrait de la chaussée, juste à côté d’une école. La ville entourée de remparts est vraiment superbe. Par contre, il y a un monde fou ! Je déambule au hasard des rues, à la recherche de beaux clichés. La vieille ville est beaucoup plus petite que je me l’imaginais. L’heure tournant, je prends la direction du camping dans le quartier Solitudo, situé sur une petite presqu‘île. Après plusieurs jours, je peux enfin profiter d’une douche bien chaude. Je discute avec Fred, un Canadien de l’Ontario qui voyage également à vélo. Il tente de joindre Istanbul par l’Albanie et la Grèce. D’ailleurs c’est une solution à laquelle j’avais pensée, au cas où le froid s’installerait dans les montagnes balkaniques. Demain, c’est ma journée de repos, j’ai tout mon temps pour y réfléchir et visiter Dubrovnik. 2. La côte dalmate à proximité de Dubrovnik 

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commentaires

F
pourriez vous me contacter pour une conférence sur vos exploits autour du monde
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<br /> <br /> Bonjour Francis<br /> <br /> <br /> Je suis touché de l'intérêt que vous portez à mon voyage cycliste autour du monde. Je vais certainement réaliser un diaporama sur mon aventure. Toutefois, il ne peut être prêt dans<br /> l'immédiat. Il  faut me familiariser avec le logiciel, sélectionner et retoucher les photos, synchroniser la musique, trouver le texte adéquat ... Bref, tout cela risque de<br /> prendre quelques mois !<br /> <br /> <br /> Si vous êtes intéressé, nous pourrions nous rencontrer pour en discuter. Pour cela, je vous laisse mon adresse email : chti.vincent@numericable.fr<br /> <br /> <br /> N'hésitez pas à me contacter<br /> <br /> <br /> Amicalement<br /> <br /> <br />  Vincent<br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> noyeu nojel (en international)<br /> t ai envoyé un e mail mais comme je ne suis pas sur que tu le reçois je confirme (signe et persiste)<br /> bonne continuation et ta décision est la bonne quoi qu il arrive c est ton projet<br /> regis<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Salut gd vince, juste ce message pour t'encourager. C'est vraiment super ce que tu fais. Cependant, ta présence manque beaucoup. Bisous. Aurélie.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Salut Frérot, on espère que la traversée des montagnes balkaniques n'a pas été pas trop pentue et froide... on est sur le point de prendre nos billets pour croiser ton chemin à Damas alors si tu<br /> lis ce petit mot, dis-ns par sms (si tu px) si c tjrs ok pour toi. Gros bisous and take care. Your sister !<br /> <br /> <br />
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F
<br /> slt vincent,bon courage et je te donne une bonne nouvelle lens a fait nul à toulouse mais est tjrs relégable lol!!!<br /> <br /> bonne bière a+<br /> <br /> <br />
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